Publié le 03/10/2012 à 14:17
De nombreux aidants se dévouent corps et âme pour leur proche atteint de la maladie d’Alzheimer… parfois jusqu’à la rupture. La solution selon une étude américaine: le yoga.
Selon les prévisions, le nombre de cas d’Alzheimer devrait exploser dans les décennies à venir. Aujourd’hui, 35,6 millions de personnes souffriraient de cette maladie à travers le monde. Ce chiffre devrait tripler d’ici 2050. Cette forme de démence se présente dès lors comme l’un des défis majeurs de santé publique de demain. Et ce, d’autant plus que pour chaque personne souffrant de la maladie d'Alzheimer, il y a au moins une victime collatérale: l’aidant proche. Un conjoint, une fille, un frère qui soutiennent, aident, accompagnent le patient au quotidien. Et se dévouent parfois au détriment de leur propre santé.
S’occuper d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut en effet parfois relever du travail à temps plein. Très souvent, face à l’attention permanente que requiert la personne démente, l’aidant s’oublie, sacrifie son temps libre, sa vie sociale. Un dévouement louable mais qui peut malheureusement avoir de fâcheuses conséquences s'il n'est pas correctement géré. Car il faut ajouter à cela le stress chronique auquel ces hommes et ces femmes sont soumis ainsi que la peine de voir l’être aimé changer. Il n’est dès lors pas rare qu’ils craquent: près d’un aidant proche sur deux développerait une dépression.
Comment soulager les aidants proches? De nombreuses pistes existent pour offrir une bulle d’air salvatrice à ces acteurs clé de la prise en charge du patient, les centres d’accueil de jour ou les baluchonnages par exemple. Autre voie explorée par des chercheurs américains: le yoga. Au cours d’une étude, des aidants proches qui eux-mêmes souffraient de formes modérées de dépression, se sont vus proposer de suivre un programme de méditation yogique. Le principe? Chaque jour à la même heure, les participants exécutaient un programme d’une dizaine de minutes basé sur une forme de méditation ancienne par le chant, le Kirtan Kriya.
Au bout de 8 semaines, les volontaires pratiquant cette forme de yoga avaient vu les symptômes de dépression s’amenuiser: l’état dépressif de 65% d’entre eux s’est en effet considérablement amélioré – de plus de 50% sur une échelle évaluant la dépression. Les chercheurs ont par ailleurs pu constater chez ces aidants proches une amélioration de la santé mentale et des fonctions cognitives (mémoire, langage, attention, orientation...). Des résultats d’autant plus intéressants que la méthode utilisée est peu coûteuse, peu contraignante et ne demande que quelques minutes par jour.
L’explication des chercheurs? Le Kirtan Kriya implique de chanter tout en réalisant des mouvements répétitifs des mains (mudras) ainsi que des visualisations mentales. Le fait de réaliser ces actions simultanément représenterait une sorte de gymnastique mentale qui ajouterait ses bienfaits à l’effet anti-stress de la méditation.
Sources: Lavretsky H, Epel ES, Siddarth P, Nazarian N, Cyr NS, Khalsa DS, Lin J, Blackburn E, Irwin MR. A pilot study of yogic meditation for family dementia caregivers with depressive symptoms: effects on mental health, cognition, and telomerase activity. International Journal of Geriatric Psychiatry. 2012 Mar 11.
Partager et imprimer cet article
Les responsables de la santé publique sont de plus en plus préoccupés par la consommation d'alcool des Américains âgés. Selon des données récemment publiées par les Cente...
Lire la suiteL'étude, publiée dans la revue Science, montre que certaines cellules des voies respiratoires sont réduites en miettes lors d'une crise d'asthme. Ces cellules constituent...
Lire la suiteEn 2023, 5.896 morsures de tiques chez l’homme ont été rapportées en Belgique via TiquesNet. Cela représente presque 1.000 morsures de plus qu’en 2022, mais nettement moi...
Lire la suiteCette nouvelle approche de la ménopause va au-delà des traitements médicaux et devrait responsabiliser les femmes grâce à des informations de qualité sur les symptômes et...
Lire la suiteLe Dr Xavier Van der Brempt, pneumologue et allergologue à Waha et à la Clinique Saint-Luc à Bouge (Allergopôle), fait le point sur la conjonctivite printanière.
La Dr Françoise Guiot, dermatologue et fondatrice du Centre médical Saint-Georges à Grez-Doiceau, revient sur les bons gestes à poser en cas de blessure aiguë.
Pour le nourrisson, choisir la bonne eau est plus délicat que chez l’adulte. La Dr Émilie Poitoux, pédiatre, nous en dit plus.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive