Publié le 23/02/2011 à 23:10
Décelé chez les femmes d'âge moyen, un taux élevé d'homocystéine, un acide aminé présent dans le sang, permettrait de prévoir l'apparition d'une démence de type Alzheimer.
Une concentration élevée d'homocystéine est considérée comme un facteur de risque cardiovasculaire. Elle est également suspectée, depuis quelques années, d'être étroitement liée à la maladie d'Alzheimer. Plusieurs études* ont ainsi démontré que les personnes âgées présentant un taux élevé d'homocystéine courent un risque plus important de développer la maladie. Et selon une nouvelle étude**, l'observation d'un niveau élevé d'homocystéine chez les femmes d'âge moyen permettrait d'anticiper l'apparition de la maladie d'Alzheimer.
Ces dernières conclusions sont le fruit de travaux, inédits par leur ampleur, réalisés par des scientifiques suédois. Commencés à la fin des années 60, ils ont impliqué environ 1.500 femmes âgées de 38 à 60 ans. Ces dernières ont été suivies sur une période de 35 ans, au cours de laquelle des prises de sang ont été effectuées de façon régulière. Grâce à cette observation au long cours, les chercheurs ont pointé une corrélation entre un taux d'homocystéine élevé à un âge moyen et l'apparition ultérieure de la maladie d'Alzheimer.
«La maladie était deux fois plus répandue chez les femmes ayant un taux important d'homocystéine. Le risque de développer une démence, autre que Alzheimer, était en outre 70% supérieur chez les femmes qui possèdent un taux important d'homocystéine», explique le Dr Dimitri Zylberstein, qui a participé aux recherches.
En revanche, le flou persiste quant à l'interprétation de ces résultats: l'homocystéine est-elle responsable des dommages au cerveau? Son niveau élevé chez certaines personnes est-il la conséquence d'un autre facteur qui provoquerait la démence? Des recherches supplémentaires devront donc être menées pour déterminer plus précisément la responsabilité de cet acide aminé.
Pour ses auteurs, cette étude pourrait avoir des retombées bien concrètes: «La mesure du niveau d'homocystéine chez les femmes d'âge moyen permettrait de détecter les profils à risque de maladie d'Alzheimer et de démence», souligne le Dr Zilberstein.
Il paraît néanmoins précipité d'organiser de tels tests de dépistage. D'une part, parce que la détection d'un taux d'homocystéine élevé ne garantirait pas de manière certaine l'apparition future d'une démence. Et, d'autre part, parce qu'en l'absence de traitements préventifs de la maladie d'Alzheimer, un tel dépistage provoquerait des réactions d'inquiétude auxquelles aucune réponse médicale vraiment rassurante ne peut pour l'heure être apportée.
Jonathan Barbier
Partager et imprimer cet article
«Les cétones sont présentes en chacun de nous», explique Chiel Poffé, physiologiste de l'exercice. Depuis une dizaine d'années, il étudie les effets des corps cétoniques...
Lire la suiteLes recherches menées par Teun Siebers, doctorant à l'UvA (Universiteit van Amsterdam) , confirment aujourd'hui que les jeunes sont davantage distraits lorsqu'ils utilise...
Lire la suiteLes responsables de la santé publique sont de plus en plus préoccupés par la consommation d'alcool des Américains âgés. Selon des données récemment publiées par les Cente...
Lire la suiteL'étude, publiée dans la revue Science, montre que certaines cellules des voies respiratoires sont réduites en miettes lors d'une crise d'asthme. Ces cellules constituent...
Lire la suiteLe Dr Xavier Van der Brempt, pneumologue et allergologue à Waha et à la Clinique Saint-Luc à Bouge (Allergopôle), fait le point sur la conjonctivite printanière.
La Dr Françoise Guiot, dermatologue et fondatrice du Centre médical Saint-Georges à Grez-Doiceau, revient sur les bons gestes à poser en cas de blessure aiguë.
Pour le nourrisson, choisir la bonne eau est plus délicat que chez l’adulte. La Dr Émilie Poitoux, pédiatre, nous en dit plus.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive