Publié le 23/02/2011 à 23:10
La réminiscence fait appel à la mémoire ancienne du malade: une technique qui améliore le bien-être du patient, mais aussi de ses proches.
La maladie d'Alzheimer atteint en priorité la mémoire immédiate du patient. Incapable d'encoder de nouvelles informations, il n'est plus à même, par exemple, de se souvenir d'une instruction reçue quelques minutes auparavant. En revanche, la zone du cerveau où sont stockés les souvenirs anciens est relativement épargnée lors des premiers stades de la maladie.
Devant ce constat, les spécialistes utilisent la réminiscence comme outil de prise en charge du patient. De quoi s'agit-il? Véritable plongée dans le passé, «la réminiscence est une technique qui fait appel à la mémoire autobiographique. Elle permet au patient de retrouver des repères», explique le Dr Jean-Christophe Bier, neurologue spécialisé dans le traitement de la maladie d'Alzheimer à l'Hôpital Erasme (Bruxelles).
Généralement, l'usage de vieilles photographies, l'écoute d'une musique, parfois même un parfum ou une odeur, peuvent suffire pour entamer une séance de réminiscence avec un patient. Attention cependant: l'exercice doit être entouré de précautions. «Le malade qui participe à une telle séance doit être bien informé que l'objectif est d'évoquer des souvenirs. Sinon, il y a un risque de confusion entre le passé et le présent: le patient pourrait ne plus être capable de distinguer la réalité actuelle de son vécu.» Pour cette raison, il est recommandé de laisser à des professionnels le soin d'organiser de telles séances.
De manière surprenante, peu d'études scientifiques ont été réalisées sur les éventuelles vertus thérapeutiques de la réminiscence.
Des travaux datant de 1987 ont pu démontrer l'impact positif de cette technique sur les troubles du comportement des patients, comme l'agitation ou l'agressivité. La raison de cette amélioration tient peut-être au lien de communication qui s'établit avec le malade. En raison de ses difficultés à s'exprimer sur le monde qui l'entoure, il se retrouve souvent isolé affectivement. Discuter avec lui du passé le place en situation de réussite: le patient se sent valorisé, et en tire probablement une certaine satisfaction. L'échange est également un moment de convivialité, au cours duquel les rires des participants et les souvenirs émus ne sont pas rares. Pour cette raison, les structures qui organisent de tels ateliers de réminiscence invitent généralement les proches du patient à y participer.
L'entourage éprouve souvent un réel plaisir à constater que le malade peut devenir volubile à la simple vue d'une photo. Bénéfique pour le patient, la réminiscence est donc aussi efficace pour resserrer les liens familiaux.
En Belgique, certaines associations de soutien aux patients proposent, plus ou moins régulièrement, des séances de réminiscence. Exemple: www.alzheimerbelgique.be ou par tél.: 02/428.28.19, du lundi au vendredi de 9h à 16h. Jonathan Barbier
Partager et imprimer cet article
«Les cétones sont présentes en chacun de nous», explique Chiel Poffé, physiologiste de l'exercice. Depuis une dizaine d'années, il étudie les effets des corps cétoniques...
Lire la suiteLes recherches menées par Teun Siebers, doctorant à l'UvA (Universiteit van Amsterdam) , confirment aujourd'hui que les jeunes sont davantage distraits lorsqu'ils utilise...
Lire la suiteLes responsables de la santé publique sont de plus en plus préoccupés par la consommation d'alcool des Américains âgés. Selon des données récemment publiées par les Cente...
Lire la suiteL'étude, publiée dans la revue Science, montre que certaines cellules des voies respiratoires sont réduites en miettes lors d'une crise d'asthme. Ces cellules constituent...
Lire la suiteLe Dr Xavier Van der Brempt, pneumologue et allergologue à Waha et à la Clinique Saint-Luc à Bouge (Allergopôle), fait le point sur la conjonctivite printanière.
La Dr Françoise Guiot, dermatologue et fondatrice du Centre médical Saint-Georges à Grez-Doiceau, revient sur les bons gestes à poser en cas de blessure aiguë.
Pour le nourrisson, choisir la bonne eau est plus délicat que chez l’adulte. La Dr Émilie Poitoux, pédiatre, nous en dit plus.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive