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Récidives du cancer de la prostate: une avancée majeure

Récidives du cancer de la prostate: une avancée majeure

Pr Patrick Flamen, chef du service de Médecine nucléaire (Institut Jules Bordet)

Le Pr Patrick Flamen et son équipe ont été les premiers en Belgique à utiliser une nouvelle technique permettant de détecter les récidives du cancer de la prostate à un stade précoce. Explications.

Qu’est-ce qu’une récidive du cancer de la prostate?

On parle de récidive quand un nouveau cancer se développe dans un organe qui a déjà été touché par une tumeur maligne. Selon les cancers, les risques de récidives sont plus ou moins fréquents.

Les récidives du cancer de la prostate sont-elles fréquentes?

En Belgique, environ 8.600 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chaque année. En l’absence de métastases au moment du diagnostic, la tumeur peut être enlevée par ablation chirurgicale de la prostate.

Dans les dix années qui suivent cette intervention, on observe toutefois chez 30 à 50% des patients qu’un nouveau cancer se développe au même endroit: leur cancer récidive.

Il est important de dépister ce nouveau cancer le plus vite possible. Mais, jusqu’ici, la détection d’une récidive à un stade très précoce n’était possible que dans 10% des cas. Par stade très précoce, j’entends quand les taux de PSA le marqueur sanguin du cancer de la prostate, s, le marqueur sang, ont inférieurs à 2,0 ng/ml. C’est-à-dire quand la tumeur est encore très petite.

Comment cette nouvelle méthode de détection précoce fonctionne-t-elle?

On administre au patient une molécule de marquage radioactif – un traceur – qui cible spécifiquement la protéine PSMA. Cette protéine est présente exclusivement au niveau des foyers de récidive des cancers de la prostate.

Une heure après l’administration de cette molécule de marquage radioactif, un examen au PET Scan permet de détecter la radioactivité du produit injecté dans le corps et de visualiser les éventuelles récidives.

Quand l’examen au PET Scan a localisé un foyer de récidive, on peut alors procéder à une intervention ciblée afin d’augmenter les chances de survie du patient.

Quels sont les avantages de cette nouvelle technique?

Cette nouvelle technologie présente deux avantages majeurs par rapport aux techniques actuelles:

- elle est beaucoup plus sensible pour la détection de récidives naissantes que toutes les autres techniques existantes cumulées. On peut donc intervenir plus rapidement quand une récidive se produit;

- le marquage du traceur s’effectue au Gallium-68, un isotope qui peut être produit de façon relativement bon marché dans l’hôpital. Dans le cas de certaines autres techniques, le marqueur radioactif ne peut être produit que dans des laboratoires spécialisés.

Cette nouvelle méthode sera-t-elle bientôt d’application courante?

Tout à fait. Cette nouvelle méthode a été utilisée récemment pour la première fois et nous en sommes maintenant à notre première centaine de patients. Si après ces cent patients, la technique donne toujours les mêmes résultats, elle remplacera toutes les méthodes plus anciennes. L’UZ Gasthuisberg (Louvain) a d’ailleurs déjà franchi le pas et ne travaille plus qu’avec cette nouvelle méthode.

Quand cette technique sera-t-elle disponible et pour quels patients est-elle utile?

Cette technique est d’ores et déjà pratiquée à l’Institut Jules Bordet (Bruxelles) et à l’UZ Gasthuisberg (Louvain). Elle n’est utilisée que pour la détection des récidives à un stade très précoce (taux de PSA inférieurs à 2,0 ng/ml). Précisément à un stade qui permet encore d’espérer un traitement curatif.

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