Publié le 07/01/2013 à 22:16
Vous ne le percevez pas, mais il y a une relation entre vos symptômes dépressifs et deux substances chimiques, la sérotonine et la noradrénaline. Quel rôle jouent-elles dans le déclenchement et le traitement de la dépression?
La sérotonine et la noradrénaline sont deux substances chimiques exerçant la fonction de messager entre les cellules du système nerveux (neurones) dans le cerveau. C’est ce qu’on appelle des neurotransmetteurs.
Leur rôle dans la dépression a été révélé en partie grâce aux traitements antidépresseurs. Ces médicaments combattent le déficit cérébral en neurotransmetteurs et permettent de traiter les symptômes de la dépression.
Des examens d’imagerie (PET-scans) chez les personnes dépressives montrent, en effet, que la circulation sanguine dans certaines régions du cerveau, et plus précisément dans la partie frontale, est réduite. Et que, par conséquent, cette région est moins active.
Les chercheurs ont établi un lien entre cette diminution de l’activité cérébrale et la réduction de la quantité de sérotonine présente dans le cerveau.
Moins de sérotonine signe l’apparition des émotions négatives: profonde tristesse, mélancolie, humeur noire…
Un traitement par antidépresseurs du type SSRI augmente la quantité disponible de sérotonine et restaure ainsi l’activité dans la zone cérébrale qui était moins active. Et la dépression guérit.
Il serait toutefois trop simpliste de réduire la dépression à une carence en sérotonine. Un autre neurotransmetteur, la noradrénaline, y joue aussi un rôle. Les personnes dépressives possèdent également moins de noradrénaline. Et, une baisse de la noradrénaline est aussi associée à des symptômes de dépression, mais dans ce cas pas seulement à des émotions négatives mais aussi à des pensées négatives: «je ne suis plus capable de rien», «tout ce que j’entreprends échoue»…
Deux neurotransmetteurs, la sérotonine et la noradrénaline, sont donc impliqués dans la dépression. Pour la traiter, il est dès lors nécessaire de rétablir leur équilibre. Les molécules à double action, du type antidépresseurs SNRI, augmentent la quantité tant de sérotonine que de noradrénaline. Elles pourraient traiter une dépression plus efficacement que les molécules qui n’agissent que via un seul neurotransmetteur.
Les antidépresseurs à double action augmenteraient aussi la production de BDNF, un facteur favorisant la survie des neurones. Résultat: la quantité de sérotonine et de noradrénaline augmente, ce qui se traduit par une diminution des symptômes dépressifs.
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