Publié le 23/02/2011 à 23:06
Comment choisir le mode de dialyse le plus adéquat pour une personne âgée? Les risques de complications liés au traitement augmentent-ils à la mesure des années passées? Les réponses à ces questions avec le Dr Eric Goffin, chef de clinique du service de néphrologie des Cliniques Universitaires Saint-Luc.
L'espérance de vie étant de plus en plus longue, le nombre de patients âgés de 70 ans ou plus traités par dialyse ne cesse d'augmenter. Une situation qui ne va pas sans poser certaines questions. La première concerne la difficulté, face à des patients qui présentent souvent de lourdes comorbidités, de poser un diagnostic précoce d'insuffisancerénale. Il n'est en effet pas rare que les problèmes liés à d'autres pathologies (maladies cardiovasculaires, troubles neuropsychiatriques...) occultent les symptômes d'une fonction rénale défaillante (anémie, sang dans les urines…). Une situation problématique. La consultation tardive d'un néphrologue peut en effet priver les patients d'un traitement susceptible de retarder l'évolution de l'insuffisancerénale jusqu'à un stade terminal, mais aussi perturber le choix de la méthode de dialyse. Sans informations et préparations techniques préalables, la dialyse péritonéale peut, par exemple, être plus difficile à mettre en place.
Comme l'explique le Dr Goffin, "si, à 70 ans, certains patients peuvent encore se prendre en charge sur le plan thérapeutique, la plupart en sont difficilement capables. Le choix du traitement s'orientera donc le plus souvent vers l'hémodialyse en centre ou vers la dialyse péritonéale. La première option est synonyme de surveillance médicale optimale. La seconde permet aux patients dont l'état de santé est suffisamment bon de limiter leurs visites à l'hôpital. Nécessitant un régime moins strict, la dialyse péritonéale est également moins agressive que l'hémodialyse et donc souvent mieux tolérée par les patients âgés."
Autre élément à prendre en compte: le choix d'une éventuelle maison de repos. "Seules les institutions spécialisées acceptent les patients traités par dialyse péritonéale. Moins contraignante pour les maisons de repos et de soins, l'hémodialyse implique également quelques aménagements dans leur organisation: un système de transport doit permettre aux patients de se rendre 3 fois par semaine en centre ou à l'hôpital et un régime spécifique (pauvre en sel et en potassium, mais aussi réduit en liquide) doit être respecté.
De la même façon que pour les dialysés plus jeunes, les complications liées au traitement de l'insuffisancerénale sont devenues assez rares. Les patients âgés sont toutefois plus sensibles aux problèmes cardiovasculaires, de dénutrition et d'infections que les malades plus jeunes. Des difficultés liées à la solitude et à la perte d'autonomie sont également plus souvent rencontrées chez les patients plus âgés. Des particularités à prendre en compte et à surveiller de près.
Aurélie Bastin.
Pour obtenir plus d'informations sur les maisons de repos et de soins en Belgique: www.lesmaisonsderepos.be.
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