Publié le 23/02/2011 à 23:04
Les dons de rein sont encore trop rares. Une nouvelle technique récemment mise au point pourrait renforcer le confort pour les donneurs vivants et encourager le don d'organe.
L'équipe d'urologie et de chirurgie de la transplantation du CHU de Lyon, dirigée par le Pr Xavier Martin, a réalisé en février 2010 un prélèvement de rein sur un donneur vivant via le nombril. Il s'agit d'une première en Europe. La dissection et l'extraction du rein ont été réalisées entièrement via une incision ombilicale unique et l'utilisation d'un seul trocart (tige cylindrique creuse permettant l'insertion d'instruments chirurgicaux et d'une caméra).
Depuis 1995, le prélèvement de rein par chirurgie ouverte a cédé la place au développement de techniques mini invasives, moins douloureuses, réduisant le temps d'hospitalisation et laissant une cicatrice beaucoup plus discrète. Jusqu'à présent, le prélèvement par chirurgie mini invasive se faisait grâce à l'introduction de 3 ou 4 petites canules (petits tubes en métal, plastique ou caoutchouc) au niveau abdominal et d'une incision d'environ 5 à 7 cm dans l'aine. Le rein est ainsi disséqué par voie c'lioscopique avant d'être prélevé via l'aine.
La dissection et le prélèvement par le nombril peuvent donc être considérés comme un "raffinement" de la chirurgie mini invasive. Les avantages de cette technique doivent encore être évalués. Mais elle pourrait, à terme, représenter une précieuse alternative et encourager le don. Rappelons en effet que de nombreuses personnes sont en attente de greffe et que le prélèvement sur un donneur vivant présente de nombreux avantages. Les reins prélevés sur des donneurs vivants ont en effet une durée de vie en moyenne plus longue que les reins de donneurs décédés. La transplantation à partir d'un donneur vivant permet aussi de planifier l'intervention, parfois même avant d'avoir recours à la dialyse.
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