Publié le 23/02/2011 à 23:06
Un être s'éteint. Mais c'est la vie qui gagne finalement la partie. Témoignage ultime de solidarité et d'humanisme, le don d'organes permet à tout un chacun de sauver des vies. Ce 13 octobre, une journée de sensibilisation lui sera consacrée.
En Belgique, de 800 à 900 patients en attente d'un rein sont recensés chaque année. Dans le même temps, de 400 à 450 greffes sont rendues possibles. Des chiffres qui font de notre pays l'un des mieux lotis en matière de don d'organes avec l'Espagne, l'Autriche et les Etats-Unis. "À titre de comparaison, l'Allemagne compte près de 8000 personnes en attente pour seulement 2000 patients greffés", souligne le Pr Jacques Malaise, chef de clinique associé au Centre de Transplantation d'Organes des Cliniques Universitaires St Luc. "Ces disparités entre pays peuvent s'expliquer de différentes façons: le degré de sensibilisation de la population, la position des diverses religions à l'égard de la mort, mais aussi et surtout les différences entre les textes de loi en matière de don d'organes.
Aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves, le prélèvement n'est autorisé que si le défunt s'est inscrit de son vivant comme donneur d'organes. En Belgique, la loi du 13 juin 1986 stipule que chaque citoyen accepte de donner ses organes après sa mort à moins, bien entendu, d'avoir signalé le contraire à un proche ou à l'Administration Communale. La loi belge est donc basée sur le principe: "qui ne dit mot consent!" Sachez enfin que s'il est possible de signifier son opposition au don d'organes, il est également possible de se déclarer explicitement candidat donneur auprès de son administration (formulaire téléchargeable sur le site www.beldonor.be). Les proches de la personne décédée ne peuvent, dans ce cas, aller à l'encontre de la volonté ainsi exprimée.
Le principe de cette loi permet à notre pays de bénéficier de délais relativement courts sur les listes d'attente. Ce qui ne va toutefois pas sans poser quelques problèmes. "Moins nous avons de patients en attente, moins les reins dont nous disposons ont de chance de trouver un receveur compatible", souligne le Pr Malaise. Raison pour laquelle la Belgique collabore avec d'autres pays dans le cadre d'Eurotransplant, réseau coordonnant l'échange international en matière de dons d'organes. En contrepartie, la Belgique cède régulièrement des reins aux pays avec lesquels elle collabore.
À l'heure actuelle, sept pays font partie du réseau Eurotransplant: les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Autriche, la Croatie et la Slovénie. Et si la Belgique n'est pas à plaindre en matière de dons de rein, il est utile de rappeler qu'au sein d'Eurotransplant, la pénurie se fait clairement sentir. En 2005, seuls quelque 3000 patients ont été greffés tandis que plus de 11.000 personnes attendaient encore un rein.
Aurélie Bastin, avec la collaboration de Jacques Malaise, chef de clinique associé et de Dominique Van Deynse, coordinateur principal du Centre de Transplantation d'Organes des Cliniques Universitaires St Luc.
Au Centre Culturel d'Uccle, le 13 octobre à 20h, la LIR (Ligue en faveur des Insuffisants Rénaux) organise un concert au profit du don d'organe avec Lau, Hugues Maréchal et Viktor Lazlo en vedette.
Info et réservation: 02/374.64.84. Centre culturel d'Uccle, rue Rouge, 47 à Uccle. Prix des places: 20 € (balcon) ou 25 € (parterre).
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