Publié le 23/02/2011 à 23:05
Bien informer le patient à un stade précoce de l'insuffisance rénale chronique, prescrire un régime alimentaire ou administrer des médicaments adaptés permettent d'assurer l'accompagnement optimal des patients. À terme, ces stratégies, qui précèdent la dialyse, peuvent aussi contribuer à réduire les recours à ce traitement de substitution de la fonction rénale.
Depuis des années, l’Association Belge Néerlandophone de Néphrologie (Nederlandstalige Belgische Vereniging voor Nefrologie – NBVN) préconise la collaboration entre généralistes et néphrologues afin de prendre en charge les patients de manière adéquate et relativement rapide, avant le stade de la dialyse. D’après la NBVN, le médecin traitant joue un rôle important : il doit mettre en pratique la stratégie définie par le néphrologue, motiver le patient « sur le terrain » et enregistrer les paramètres du traitement. Il est également essentiel de continuer à développer et à optimiser l’accompagnement des patients insuffisants rénaux dans les hôpitaux.
Comme l’explique le Dr Jean-Marie Billiouw, président de la NBVN et néphrologue à l’hôpital Onze Lieve Vrouw d’Alost : « Le nombre de patients en insuffisance rénale sévère a augmenté au cours des dernières années. Cette évolution est principalement due au vieillissement de la population et à l’accroissement du nombre de pathologies chroniques comme le diabète sucré, les maladies cardiovasculaires et l’hypertension. Aujourd’hui, de très nombreuses affections peuvent être traitées de manière optimale et les patients vivent plus longtemps, ce qui laisse aussi plus de temps à l’insuffisance rénale pour se développer. En Flandre, par exemple, l’âge moyen des patients en hémodialyse est de 70 ans. Nous devons donc être conscients que nous allons devoir faire face à un nombre croissant de cas d’insuffisance rénale dans les prochaines années. La phase qui précède la dialyse proprement dite – la prédialyse – est donc très importante. »
D’après le Dr Billiouw, l’accompagnement des patients en insuffisance rénale, avant la phase terminale de la maladie et le recours à la dialyse, repose sur quatre piliers essentiels :
• l’enregistrement des patients en insuffisance rénale
• la désignation d’un coordinateur de prédialyse au sein du service néphrologie
• l’accompagnement et l’éducation des patients
• la présence d’une équipe hospitalière pluridisciplinaire dirigeant l’accompagnement de manière optimale, en collaboration avec le médecin traitant.
« Pour le patient, le chemin jusqu’à la substitution rénale, c’est-à-dire la dialyse, est très lourd», explique le Dr Billiouw « Il s’agit d’impliquer la famille, mais aussi le médecin traitant. Bien sûr, le patient doit aussi être responsabilisé, tout ne dépend pas du médecin. Il peut lui-même contrôler sa tension, surveiller son poids, suivre correctement son régime alimentaire. En fait, l’accompagnement prédialyse s’apparente à une grande pièce de théâtre dans laquelle les différents acteurs doivent parfaitement accorder leur jeu. Si l’insuffisance rénale est diagnostiquée à temps et traitée adéquatement, on peut espérer à terme une diminution du nombre de traitements de substitution de la fonction rénale. »
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