La chimiothérapie n’est aujourd’hui plus proposée qu’en complément d’autres traitements de la leucémie myéloïde (LMC). Elle permet de faire chuter le taux de globule blanc dans le sang. Mais elle n’a pas d’impact sur le pronostic vital du patient et ne ralentit pas la progression de la leucémie myéloïde chronique. Elle est également utilisée avant la greffe de moelle osseuse.
Article réalisé avec la collaboration du Pr André Bosly, Professeur émérite UCL, service d’hématologie du CHU Mont-Godinne.
Les inhibiteurs de tyrosine kinase (dasatinib, imatinib et nilotinib) "désactivent" la tyrosine kinase, une enzyme à l’origine de la prolifération anormale des cellules sanguines. Ce traitement permet donc d’enrayer le mécanisme propre à la leucémie myéloïde chronique (LMC). Les inhibiteurs de la tyrosine kinase constituent aujourd'hui le principal traitement de ce cancer du sang.
Ces molécules permettent d’obtenir la disparition du chromosome de Philadelphie chez 70 à 80% des patients dans les 18 mois qui suivent le début du traitement. En cas d’échec, d’autres traitements sont envisagés: un autre inhibiteur de tyrosine kinase, interféron-alpha, greffe de moelle...
Les inhibiteurs de tyrosine kinase permettent de contrôler la leucémie et de l’empêcher d’évoluer vers la phase aiguë. Le risque d’évolution n’est toutefois pas absent: jusqu’à 5% des patients verront leur leucémie évoluer vers la phase de transformation aiguë durant la première année de traitement. Ce risque diminue avec le temps.
Ces médicaments guérissent-ils la leucémie? Il est encore trop tôt pour le dire. Des essais prometteurs sont actuellement en cours sur des interruptions de traitements réalisées sous certaines conditions très strictes. Il n’est toutefois pas question d’arrêter de prendre ses médicaments sans en discuter avec son médecin. Selon une étude, 20% des patients voient leur maladie évoluer parce qu’ils ne prennent pas leur traitement correctement (1).
Amr R Ibrahim, Lina Eliasson, Jane F Apperley, Dragana Milojkovic, Marco Bua, Richard Szydlo, Francois-Xavier Mahon, Kasia Kozlowski, Christos Paliompeis, Letizia Foroni, Jamshid S Khorashad, Alex Bazeos, Mathieu Molimard, Alistair Reid, Katayoun Rezvani, Gareth Gerrard, John Goldman, David Marin. Poor adherence is the main reason for loss of CCyR and imatinib failure for chronic myeloid leukemia patients on long-term therapy. Blood. 2011 Apr 7; 117 (14): 3733-6.
Article réalisé avec la collaboration du Pr André Bosly, Professeur émérite UCL, service d’hématologie du CHU Mont-Godinne.
Protéines présentes à l’état naturel dans le corps humain, les interférons jouent un rôle dans la réponse immunitaire de l’organisme. Reproduit en laboratoire, l’interféron-alpha permet de contrôler la prolifération des cellules cancéreuses. L’interféron permet aux taux sanguins de globules blancs, globules rouges et plaquettes de revenir à la normale. Il permet en outre d’obtenir dans 15% des cas une rémission cytogénétique complète: le chromosome de Philadelphie n’est alors plus détectable à l’analyse génétique.
Sa relative efficacité, ses effets secondaires parfois mal tolérés (état pseudo-grippal, syndrome dépressif...) et l’arrivée de nouveaux traitements ont modifié l’utilisation de l’interféron-alpha dans la leucémie myéloïde chronique (LMC). Ce traitement n’est désormais plus utilisé que lorsqu’il n’est pas possible de recourir aux inhibiteurs de tyrosine kinase ou lorsque ceux-ci se révèlent inefficaces.
Article réalisé avec la collaboration du Pr André Bosly, Professeur émérite UCL, service d’hématologie du CHU Mont-Godinne.
Les traitements de la leucémie myéloïde chronique (LMC) visent trois objectifs.
Article réalisé avec la collaboration du Pr André Bosly, Professeur émérite UCL, service d’hématologie du CHU Mont-Godinne.
Les traitements immunosuppresseurs mis en place permettent de limiter le risque de rejet de la greffe de moelle par le système immunitaire.
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Lire la suiteLa greffe de moelle osseuse en elle-même ne consiste pas en une intervention chirurgicale mais en une simple transfusion qu...
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Pr Emérite UCL André Bosly, hématologue au CHU Mont-Godinne
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