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La thérapie par cellules souches autologues prolonge la phase de rémission

La thérapie par cellules souches autologues prolonge la phase de rémission

Dr Philip Vlummens, hématologue UZ Gent

Dans le cadre d’une thérapie par cellules souches autologues, des cellules souches sont prélevées chez le patient, puis réimplantées après une chimiothérapie intensive. Cette transplantation de cellules souches ralentit le risque de rechute.

Qu’est-ce que la thérapie par cellules souches autologues?

Dans le cas d’une transplantation de cellules souches autologues, des cellules souches sont extraites du sang du patient. On démarre ensuite une lourde chimiothérapie dans le but de détruire le plus de cellules cancéreuses possible. Ce traitement peut être très toxique pour la moelle osseuse. C’est la raison pour laquelle on ré-administre au patient ses propres cellules souches quelques jours après la chimiothérapie. Ces cellules souches doivent produire des cellules sanguines saines. Dès que les globules blancs ont atteint une valeur déterminée, le patient peut quitter l’hôpital. Il faut généralement compter trois semaines.

Quels sont les avantages de la thérapie par cellules souches autologues?

La thérapie par cellules souches autologues prolonge la phase de rémission. Et les effets secondaires sont davantage prévisibles que dans le cas d’une transplantation de cellules souches allogènes. Chez les patients atteints de myélome multiple (MM), on n’a jusqu’à présent jamais effectué de transplantation de cellules souches allogènes – c’est-à-dire de cellules souches provenant d’un donneur –, parce que cette intervention est encore en phase d’étude et comporte trop de risques.

Quels sont les risques associés à la thérapie par cellules souches autologues?

En raison de la lourdeur de la chimiothérapie, le patient aura très peu de globules blancs pendant une semaine, ce qui augmente considérablement les risques d’infection. Il doit dès lors être placé en quarantaine pendant deux semaines maximum. De plus, une anémie, des nausées, une diminution de l’appétit et des inflammations de la muqueuse buccale (mucites) peuvent aussi se manifester. Mais, une fois que les globules blancs seront revenus, ces symptômes disparaîtront progressivement.

La thérapie par cellules souches autologues donne-t-elle de bons résultats?

Après une transplantation, près de 15% des patients se portent bien pendant relativement longtemps – plus de 3 à 4 ans. 15% font une rechute dans l’année. Et l’état de santé des 70% restants varie entre l’un et l’autre. Le myélome multiple reste encore toujours une maladie incurable et pratiquement tous les patients vont rechuter. Mais, depuis peu, nous administrons aussi du lénalidomide (Revlimid®) en doses plus faibles comme traitement d’entretien après une transplantation. Plusieurs études indiquent qu’il retarde la rechute.

Tous les patients MM entrent-ils dans le cadre d’une thérapie par cellules souches?

Les patients souffrant d’un myélome multiple qui sont encore relativement jeunes (jusqu’à 65-70 ans) et encore suffisamment en bonne santé ont de plus grandes chances de survie et de rémission à long terme. Mais chez les personnes qui sont trop âgées ou ont d’autres maladies sous-jacentes (cardiaques, rénales…), les risques associés à une transplantation de cellules souches sont trop importants.

Existe-t-il une alternative pour ces patients?

Oui, nous optons dans ce cas pour un traitement avec le lénalidomide (Revlimid®), qui freine la croissance des cellules malades. C’est une thérapie entièrement orale. Ou nous donnons une dose plus faible de MPV (Melphalan, Veldade, Dexaméthasone), c’est le même produit que pour la thérapie par cellules souches mais en comprimés et à une dose inférieure.

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