Publié le 22/12/2016 à 17:04
On connaissait déjà les effets positifs de la caféine sur certains symptômes de la maladie de Parkinson. Une nouvelle étude s’est intéressée à l’impact de la caféine associée à d’autres composants dans la progression de la maladie.
En 2012, les résultats d’une étude indiquaient que la caféine avait un effet positif sur certains symptômes de la maladie de Parkinson. Les bénéfices concernaient plus précisément les symptômes liés à la motricité: les tremblements ainsi que la rigidité des mouvements, leur imprécision et leur lenteur. Selon cette étude, consommer de la caféine améliorerait le contrôle du mouvement, sa rapidité et sa souplesse. Les médecins restaient cependant désarmés pour contrer l’apparition et l’évolution de la maladie.
L’importance de la dopamine
La dopamine est un neuro-transmetteur essentiel. Elle permet aux neurones de communiquer les uns avec les autres. Chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, ce sont plus particulièrement les cellules responsables de la production de ce neurotransmetteur dans les circuits moteurs qui disparaissent progressivement. L’alpha-synucléine, une protéine particulière, change de forme, s’agglutine et se répand petit à petit, contribuant ainsi à la progression de la maladie.
Les limites des traitements actuels
Les traitements actuels se focalisent sur l’amplification de la production de dopamine par les cellules survivantes, permettant principalement de diminuer les symptômes moteurs et de ralentir l’évolution de la maladie. Mais ils n’empêchent pas la disparition des neurones dopaminergiques. Au fur et à mesure de la disparition des neurones, les médicaments deviennent progressivement inefficaces et il est souvent nécessaire de combiner plusieurs traitements. La maladie évolue donc lentement mais inexorablement.
Les promesses de la caféine
Des études épidémiologiques avaient déjà montré que la maladie de Parkinson était moins répandue chez les buveurs de café. Forts de ces constations, des scientifiques se sont intéressés à la caféine comme élément de traitement. C’est ainsi que des chercheurs de l’Université de Saskatchewan au Canada ont développé deux composants chimiques à base de caféine. L’étude(1), publiée dans le journal ACS Chemical Neuroscience, montre que ces composants permettent de maintenir la forme originelle de l’alpha-synucléine. Ils l’empêchent ainsi de former des aggrégats (appelés «Lewy bodies») et de «contaminer» les autres neurones dopaminergiques avec la forme toxique de la protéine.
La caféine: oui mais pas seule
Faut-il en conclure que boire du café ou d’autres boissons contenant de la caféine suffit à protéger de la maladie de Parkinson? Non, car les chercheurs ont en réalité dû combiner la caféine à d’autres composants afin de lui donner les propriétés protectrices qui permettent de préserver l’alpha-synucléine dans sa configuration d’origine. Employée seule, la caféine se révèle nettement moins efficace.
Ces découvertes encouragent néanmoins les chercheurs à étudier plus largement et plus longuement l’utilisation de la caféine dans la prévention de la maladie de Parkinson.
Stéphanie Langelez
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