Publié le 23/02/2011 à 23:12
La sialorrhée (écoulement de salive) est un symptôme fréquent de la maladie de Parkinson. Ses conséquences esthétiques, médicales ou psychosociales sont autant de complications désagréables pour le quotidien du malade.
La maladie de Parkinson est parmi les causes les plus fréquentes de la sialorrhée - l'écoulement de la salive hors de la bouche - qui affecterait environ 3 patients parkinsoniens sur 4! Mais contrairement aux apparences, il ne s'agit généralement pas d'une hypersalivation. La sécrétion salivaire des patients est d'ailleurs plutôt inférieure à la moyenne générale. Dans la maladie de Parkinson, la sialorrhée est davantage liée à un dysfonctionnement de la déglutition, c'est-à-dire à une perte de la déglutition automatique. Le patient est incapable d'avaler sa salive assez rapidement pour en éviter l'écoulement.
La sialorrhée peut avoir des conséquences multiples: troubles du langage et diminution de la confiance en soi, pouvant conduire à l'isolement social.
Médicalement, elle engendre parfois une irritation cutanée, une déshydratation, des infections buccales, une sensation d'étouffement. Dans les cas graves, elle peut provoquer une pneumonie d'aspiration, c'est-à-dire une pneumonie causée par l'arrivée de salive dans les poumons (1).
La sialorrhée peut être améliorée par la prise de médicaments anticholinergiques, mais leur utilisation est limitée par des effets secondaires indésirables sur le système nerveux central: somnolence, confusion. Une étude récente a montré une efficacité du glycopyrrolate, un anticholinergique qui agirait spécifiquement sur la sécrétion salivaire (2). Malheureusement, ce médicament n'est pas disponible en Belgique. In fine, certains médicaments antihyperstenseurs tels que les bêtabloquants ou l'injection de toxine botulinique au niveau des glandes salivaires seraient utiles. Cette dernière est d'ailleurs recommandée par l'académie américaine de neurologie pour traiter la sialorrhée (3).
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