Publié le 20/02/2012 à 12:36
La kinésithérapie constitue une aide précieuse face aux symptômes de la maladie de Parkinson. Mais, pour être efficaces, les séances doivent être fréquentes. Bonne nouvelle: leur remboursement est prévu par la Sécurité sociale.
Il y a dix ans, la maladie de Parkinson a été diagnostiquée chez Bernadette. Elle éprouve aujourd’hui des difficultés grandissantes pour se déplacer. Quand elle se lève et veut faire un premier pas, elle est parfois bloquée, a des difficultés à démarrer. Il lui est même arrivé de tomber dans son appartement. Heureusement, un kinésithérapeute vient la voir, chez elle, plusieurs fois par semaine. Avec des exercices simples, il l’aide à mieux contrôler ses mouvements et améliore sa vie quotidienne. Les séances de Bernadette lui sont remboursées par sa mutuelle.
Petite précision d’abord: en la matière tous les Belges sont logés à la même enseigne, quelle que soit leur communauté, région ou même mutuelle! Pour qu’une personne touchée par la maladie de Parkinson puisse disposer d’un remboursement de ses séances de kiné, elle doit recevoir le feu vert du médecin-conseil de sa mutuelle. Celui-ci doit reconnaître la présence d’une pathologie lourde*. Sa décision est valable pendant une période de trois ans, renouvelable. Pendant ce laps de temps, toutes les séances sont remboursées.
Pour appuyer sa décision, le médecin-conseil se base obligatoirement sur un diagnostic validé par un médecin spécialiste, un neurologue dans le cas du Parkinson. Ce dernier devra aussi joindre à la demande un rapport justifiant un lien entre la maladie, sa stabilisation ou sa possible amélioration et les séances de kiné. Dans la majorité des cas, le spécialiste collabore directement avec le kinésithérapeute pour évaluer les modalités de la prise en charge. Mais la justification, ainsi qu’en bout de course la prescription des soins de kinés, doivent toujours être rédigées par le neurologue lui-même.
Le nombre de séances remboursées n’est pas limité. Seule leur fréquence est limitée à maximum deux par jour.
Le prix des séances et la hauteur du remboursement sont fixés par l’INAMI. À titre d’exemple, une séance de 30 minutes à domicile par un kiné conventionné coûte 21,08€ depuis le 1er janvier 2012. Et son remboursement dans le cadre de la maladie de Parkinson s’élève à 16,95€ (19,50€ si la personne a le statut BIM**, ex VIPO). Une aide précieuse!
*Parmi les pathologies lourdes reconnues par l’INAMI, on trouve les "affections neurologiques centrales de caractère évolutif avec déficit moteur étendu (comme, par exemple, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique…"
**Le statut BIM est octroyé aux personnes ne disposant que de petits revenus. Vous trouverez les informations à ce sujet sur le site de l'INAMI.
Source: Laurent Gilson, secrétaire de la Commission de Conventions kinésithérapeutes et secrétaire adjoint du Conseil technique de la kinésithérapie à l’INAMI.
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