Publié le 02/08/2011 à 11:48
Un soutien psychologique peut améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) qui font face à une dépression.
La dépression est fréquente en cas de sclérose en plaques (SEP). Le poids d’une maladie face à laquelle les patients se sentent souvent impuissants? Oui, mais la dépression serait également une conséquence directe de la SEP. La moitié des patients souffriraient au moins une fois au cours de leur vie d’un épisode dépressif majeur. À titre de comparaison, ce chiffre s’élève dans la population générale à 10 à 25% chez les femmes et 5 à 12% chez les hommes (1).
La dépression a un effet dévastateur sur la qualité de vie. Et ce, d’autant plus que ce trouble de l’humeur peut interagir avec certains symptômes de la SEP. "La fatigue, par exemple, est fréquente dans la sclérose en plaques", explique Michelle Pirard, psychologue au Centre National de la Sclérose en Plaques. "C’est déjà un problème en soi! Mais lorsqu’elle se combine à un manque de motivation dû à une dépression, le patient peut négliger ses exercices de kinésithérapie, devenir moins actif… Du coup, il perd de l’endurance, se fatigue plus rapidement, perd confiance en lui...." La dépression aurait également un impact négatif sur l’adhésion aux traitements (2). Une prise en charge de la dépression est donc primordiale.
Des chercheurs de l’Université de Nottingham (Grande-Bretagne) se sont intéressés aux bénéfices que pouvait apporter un soutien psychologique. Au cours d‘une étude (3), ils ont suivi des patients atteints de SEP et de dépression lors de thérapies de groupe. Les séances proposaient notamment des exercices concrets pour faire face aux problèmes émotionnels et des discussions de groupe. Résultat: après plusieurs mois de thérapie, le taux de dépression avait significativement diminué. Selon les chercheurs, ces améliorations permettraient également au National Health Service, le système de Sécurité sociale britannique, d’économiser 470£ par patient, soit l’équivalent de plus ou moins 523€. Un soutien psychologique adéquat semble donc aussi bien bénéficier au patient qu’à la collectivité!
Vous vous sentez triste? Vous êtes moins actif, moins impliqué dans votre quotidien? Selon votre entourage, vous avez changé de comportement ces derniers temps? N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin traitant ou votre neurologue qui vous aidera à faire le point.
Vous trouverez un psychologue spécialisé, dans un des centres conventionnés par l’INAMI qui proposent un programme de rééducation multidisciplinaire:
• Centre Neurologique et de Réadaptation fonctionnelle à Fraiture-en-Condroz (région de Liège);
• Centre national de la Sclérose en Plaques à Melsbroek (périphérie bruxelloise);
• Revalidatie & MS Centrum à Overpelt (Limbourg).
Vous pouvez également être dirigé vers un spécialiste ou obtenir plus d’informations via la ligne Info-sep: 0800/93 352 (numéro gratuit), de 9h à 12h30 et de 13h à 15h30.
(1) American Psychiatric Association. DSM-IV-TR, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, texte révisé. 4e édition. Masson, Paris, 2003.
(2) Goldman Consensus Group. The Goldman Consensus statement on depression in multiple sclerosis. Mult Scler 2005; 11: 328–337.
(3) Nadina B Lincoln, Faye Yuill, Jessica Holmes, Avril ER Drummond, Cris S Constantinescu, Sarah Armstrong, and Ceri Phillips. Evaluation of an adjustment group for people with multiple sclerosis and low mood: a randomized controlled trial. Multiple Sclerosis Journal, first published online on May 25, 2011.
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