Publié le 25/07/2012 à 11:10
Près de 30 à 40% des patients SEP éprouvent des douleurs liées à leur maladie. Mais la sclérose en plaques n'est pas toujours en cause. Tour de la question.
Les personnes atteintes de sclérose en plaques peuvent souffrir de douleurs. Mais celles-ci ne sont pas nécessairement toutes provoquées par leur maladie. Il peut bien entendu arriver que les patients SEP souffrent d'un classique mal de dents ou d'estomac, par exemple. Pourtant, les patients souffrant de SEP ont parfois tendance à attribuer tous leurs maux à une nouvelle et angoissante pousée de sclérose en plaques.
Une bonne description de la douleur et un examen clinique détaillé par le médecin sont donc primordiaux afin d’établir la distinction entre une douleur directement liée à la SEP, une douleur indirectement liée à la SEP et une douleur non liée à la SEP. Ce qui a toute son importance car le traitement sera différent.
Les patients SEP peuvent éprouver des douleurs indirectement liées à leur maladie. Il s'agit généralement de douleurs musculaires ou osseuses. Une personne qui souffre de troubles de la marche, liés à la sclérose en plaques, peut éprouver des douleurs à l'épaule parce qu'elle doit s'aider de béquilles par exemple. Ou encore des douleurs lombaires parce qu'elle n’est plus capable de marcher de façon symétrique.
Certaines douleurs ressenties par les patients SEP sont dues à une lésion des nerfs, de la moelle ou du cerveau: il s'agit de douleurs dites «neuropathiques».
Ces douleurs sont alors directement liées à des atteintes de la gaine de myéline des neurones voire à la dégénérescence des neurones eux-mêmes.
Le cerveau ou la moelle interprètent alors de manière erronnée certaines sensations «normales».
Les douleurs neuropathiques associées à la SEP prennent souvent la forme d'une sensibilité réduite, accrue ou perturbée de la peau: fourmillements, picotements, brûlures, décharges électriques, impression de coups de couteau…
Elles peuvent être ressenties de façon continue ou par paroxysme (brève crise aiguë); de façon spontanée ou suite à des stimulations normalement non douloureuses (mouvement, frôlement, légère pression). Ces douleurs peuvent être ressenties à tout niveau du corps: bras, jambes, visage, thorax…
La névralgie du trijumeau en est un exemple typique. Elle provoque une vive douleur sous forme de lancement ressentie d’un seul côté du visage (joue, mâchoire supérieure et mâchoire inférieure). Son intensité la rend très invalidante. Même si elle ne dure que très peu de temps, les personnes qui y sont sujettes redoutent souvent avec anxiété la survenue de la prochaine crise.
La douleur neuropathique peut être le premier symptôme de la SEP, mais peut aussi apparaître plus tard dans l’évolution de la maladie. Elle touche tant les jeunes que les personnes plus âgées.
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