Publié le 23/02/2011 à 23:12
Les enfants dont les parents détectent des signes de timidité chronique ont un risque plus élevé de développer une anxiété sociale par la suite.
Au cours de leur existence, les enfants timides développent plus fréquemment une phobie sociale, caractérisée par un manque de confiance en soi ou une angoisse dans les situations sociales quotidiennes. Une étude américaine a confirmé le lien entre un schéma continu de timidité au cours de la prime enfance et l'émergence d'une anxiété sociale pendant l'adolescence (généralement entre 14 et 16 ans).
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont suivi de jeunes enfants entre 14 mois et 7 ans. Ils ont demandé à leur maman d'évaluer leur degré de timidité à quatre moments: à 14 mois, 24 mois, 4 ans et 7 ans. Ils ont aussi invité les enfants, en compagnie de leur mère, à passer des tests d'interaction sociale. Conclusion: les préadolescents qui, dans la petite enfance, avaient obtenu un score élevé lors des quatre points de contrôle au niveau des inhibitions comportementales et de la timidité, étaient pratiquement 4 fois plus susceptibles que les autres jeunes de développer une anxiété sociale.
15 à 20% des jeunes enfants présentent des signes d'inhibitions comportementales: ils s'isolent, cachent leurs émotions... Mais tous ne développent pas plus tard une anxiété sociale. Une des conditions importantes est qu'il doit s'agir d'une forme chronique de timidité: un enfant de deux ans peut présenter des caractéristiques d'inhibition comportementale et être le plus remuant de sa classe quatre ans plus tard. Un épisode de timidité passagère n'augmente pas le risque de troubles anxieux plus tard.
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