Publié le 30/10/2015 à 11:54
Le Botox est utilisé pour lisser – temporairement – rides et pattes d’oie. Mais pas seulement… Les médecins recourent de plus en plus aux injections de Botox pour soulager les personnes atteintes de vessie hyperactive récalcitrante.
La toxine botulinique (Botox) est un puissant poison qui bloque la transmission des stimuli nerveux aux muscles. Cette action permet aux muscles de se détendre. En très petite quantité, elle est sans danger et efficace, par exemple, contre les rides du visage ou contre la spasticité après un accident vasculaire cérébral ou en cas de sclérose en plaques.
Les injections de Botox sont souvent aussi très efficaces dans le cas de la vessie hyperactive, comme l’explique Karel Everaert, professeur d’urologie fonctionnelle à l’UZ Gent. «Si de la toxine botulinique est injectée dans le muscle de la vessie, celui-ci reçoit moins de signaux nerveux. L’effet est double: le muscle vésical se détend - il se contracte dès lors moins souvent ou moins fort - et l’envie mictionnelle, le besoin pressant d’uriner, diminue.»
Grâce à ce traitement, la capacité de la vessie devient aussi plus grande ce qui permet également de réduire d’éventuelles pertes d’urine en cas de contraction intempestive de la vessie. Mais, le principal avantage est d’ordre psychologique, précise le Pr Everaert: «Un traitement au Botox réussi fait disparaître l’anxiété, la peur d’avoir un petit accident. Cette anxiété est le moteur de la vessie hyperactive: la personne qui, par peur, boit moins ou court aux toilettes à la moindre envie, diminue la capacité de sa vessie et doit donc aller uriner plus souvent». De plus, un traitement au Botox permet d’améliorer la qualité de vie des patients: ils doivent moins souvent interrompre leur travail la journée et ils dorment mieux la nuit.
Des études montrent que 8 patients sur 10 retirent un bénéfice des injections de toxine botulinique. L’effet dure de 5 à 10 mois. Le patient ne doit donc être traité que 1 à 2 fois par an. Cette forme de thérapie n’est toutefois pas le premier traitement à envisager en cas de vessie hyperactive. Le médecin opte généralement d’abord pour une rééducation de la vessie, de la kinésithérapie et des médicaments qui eux aussi réduisent les contractions involontaires caractéristiques de la vessie hyperactive.
Le traitement au Botox est peu invasif. Le médecin utilise un cystoscope, un endoscope vésical, pour examiner la vessie. Une longue aiguille est introduite à travers ce cystoscope. Elle permet d’injecter la toxine botulinique à différents endroits dans le muscle de la vessie. «Habituellement, l’intervention est pratiquée sous anesthésie locale. Par la suite, il est possible que le patient ait provisoirement des difficultés à uriner. C’est le cas d’environ 6% des patients. Une infection de la vessie peut se produire de temps à autre.»
«Pour beaucoup de patients, les avantages de ce traitement pèsent plus lourd dans la balance que ces petits inconforts. Ils ont souvent déjà vécu beaucoup de moments difficiles et ils sont très satisfaits: moins d’envies pressantes et moins d’anxiété... Bref, une meilleure qualité de vie.»
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