Publié le 12/06/2017 à 12:13
Chez les patients séropositifs, la consommation de drogues récréatives peut s’accompagner d’une moins bonne adhésion à leur traitement. En cause? La crainte des interactions possibles entre le traitement et ces drogues, notamment. Explications.
Ecstasy, GHB, cocaïne, crystal meth et autres drogues s’invitent de plus en plus régulièrement chez les jeunes. En Belgique, par exemple, entre 2011 et 2014, l’utilisation de plus de deux drogues par les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes est notamment passée de 12% à 28%. En particulier, dans le cadre des relations sexuelles sous l’effet de drogues qu’on appelle communément «chemsex». Conséquence de ce type de comportement chez les patients séropositifs? Une augmentation du risque de:
Si la prise simultanée de plusieurs médicaments peut entraîner un risque d’interaction, il en est de même pour la consommation de drogues en parallèle d’un traitement médicamenteux. Et les médicaments antirétroviraux n’y échappent pas: le risque d’effets secondaires, voire d’overdose, est bien réel lorsqu’ils sont associés à des drogues.
Mais ce n’est pas tout! La consommation de drogues s’accompagne également d’une diminution de l’adhésion au traitement, un comportement qui peut nuire à son efficacité.
Plus précisément, un consommateur de drogue aurait quatre fois plus de risques de ne pas bien suivre son traitement qu’une personne ne consommant pas de drogue. Une mauvaise adhésion qui s’explique par deux phénomènes:
Effet collatéral de cette mauvaise adhésion au traitement: une augmentation du risque de résistance aux médicaments. Et pour cause, lorsque le traitement antirétroviral est mal suivi, le virus peut recommencer à se multiplier, à muter et développer des résistances aux molécules de la trithérapie. À la clé, un risque réel de voir son traitement devenir inefficace.
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